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Colette Laurent : une formatrice au grand cœur !
Colette a démarré sa carrière dans les années 80. Soignante et cadre de santé au sein de la Croix-Rouge Française, elle a exercé pendant 30 ans. Avant de relayer sa blouse blanche au placard. Actuellement formatrice Proforma, elle élabore des programmes super intéressants à destination des infirmier.e.s. Interview rencontre.
Quel poste occupiez-vous à vos débuts ?
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« J’ai évolué 11 ans au sein du Centre de Protection de l’Enfance en Meurthe-et-Moselle. Une structure qui existe toujours sous le nom EEAP Les Rives du Château Croix-Rouge Française.
Dans l’établissement, se trouvait cinq unités de vie. Celle dans laquelle j’exerçais accueillait vingt-cinq enfants âgés de 0 à 3 ans souffrant de pathologies graves ou/ et rares ou de polyhandicaps. Puis, la structure a décidé de prolonger l’accueil des enfants jusqu’à l’âge de 20 ans ».
Quelles étaient vos missions ?
- « Je collaborais avec deux puéricultrices. J’étais chargé de réaliser des soins auprès de ces enfants, et d’occuper un rôle d’encadrement et d’enseignement ».
Quels objectifs poursuiviez-vous ?
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« Proposer un accompagnement global et adapté à chaque enfant afin de répondre à leurs besoins pluriels, différentiels et singuliers et en y associant les familles et favoriser le lien familial. Ainsi, chaque enfant pouvait bénéficier d’un projet personnalisé basé sur l’éducation, le développement… et réévalué tous 6 mois. C’était novateur dans les années 1980 !
Sans oublier l’accompagnement médical par la surveillance et le traitement médical, en lien direct avec le service pédiatrie « enfant & adolescent du CHRU de Nancy ». Ce dernier étant équipé d’espaces de rééducation, nos jeunes pouvaient bénéficier de traitement orthopédique, de kinésithérapie, de psychomotricité, d’ergothérapie, de balnéothérapie… J’ai accompagné plusieurs enfants en fin vie ».
Que vous a apporté cette expérience ?
- « La relation avec ces enfants m’a permis d’explorer une communication qui ne repose pas seulement sur le langage, mais sur les gestes, les mimiques, la position corporelle et les silences. Il m’est souvent arrivé de réaliser certaines tâches administratives à mon bureau tout en berçant un bébé. L’importance de la qualité de la prise en charge de chacun des enfants était pour moi, comme pour mon équipe, une priorité ».
Comment avez-vous surmonté vos difficultés ?
- « Notre unité était pleine de vie, de rires, de bonheur, de chansons, d’histoires contées, de moments de tendresse, d’anniversaires fêtés… Mais aussi, il est vrai, parfois de colères, de pleurs et de tristesse. Il est nécessaire, pour exercer ce métier, d’être physiquement et moralement résistant et de faire preuve de beaucoup d’empathie ».
Avez-vous d’autres cordes à votre arc ?
- « Une école d’auxiliaires de Puériculture se trouvait, également, au sein de l’établissement. J’ai été responsable des cours de pratiques de soins de puériculture, dont la diététique. Cette période professionnelle fut une vrai challenge personnel ! Elle m’a donné la possibilité d’exprimer mes compétences, de créer et d’apprendre. Et d’avoir une démarche curieuse par rapport à l’évolution des connaissances en médecine, en déontologie, en sanitaire et social, en droit ».